Pour la première phase des travaux de rénovation de l'église Saint-Pierre de Tarentaise...
Cette première phase des travaux, à savoir la restauration de la couverture, de la charpente et des voûtes, d'un montant total de plus de 470 000 euros, a été soutenue par le département de l'Isère et la Fondation du Patrimoine.
Dans le cadre de la convention de partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Fondation du Patrimoine met en œuvre chaque année, avec le soutien de la Région, un fonds d’intervention « Opération Patrimoine Remarquable » en faveur de projets de restauration et de valorisation d’éléments du patrimoine, public ou associatif, non protégés au titre des Monuments Historiques. C’est dans ce contexte que la commune de Saint-Maurice l’Exil s’est vu octroyer par le jury réuni fin 2023, une dotation de 20 000 € au titre de la restauration de la couverture et charpente de l’Eglise St Pierre de Tarentaise. Le montant global des dons s’élève à 26 421 € (6 421 € qui correspond au montant récolté via l’appel aux dons auprès de 37 donateurs auxquels s’ajoutent 20 000 € qui correspond à la dotation du Conseil Auvergne-Rhône-Alpes via l’Opération Patrimoine Remarquable.).
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Origines
L’église Saint-Pierre de Tarentaise se trouve au centre du lieu-dit « Les Craies ». L’édifice est nommé de plusieurs façons : église de Saint-Maurice le Vieux, église Saint-Blaise du Vieux Village ou encore l’église Saint-Pierre de Tarentaise. Il est possible que l’église se soit nommée Saint-Blaise (patron des laboureurs) avant d’être rebaptisée.
Saint-Pierre de Tarentaise serait né à Saint-Maurice l’Exil vers 1120. Celui-ci était un moine cistercien nommé archevêque de Tarentaise sous le nom de Pierre II. Lors d’un trajet à l’abbaye de Bellevaux, il s’arrête sous la croix appelée aujourd’hui « croix de Saint-Pierre » où l’on trouve la « source de Saint-Pierre » où ce dernier se désaltère avant de continuer son périple. Il meurt quelques temps plus tard à l’abbaye de Bellevaux. Suite à son décès, aux pèlerinages sur sa tombe et la constatation de miracles (en particulier au niveau de croix et de la source), le pape Célestin III canonise Saint-Pierre en 1911.
On suppose que la première église des Craies fut dédiée à la suite de la mort ou de la canonisation de Saint-Pierre, soit à la fin du XIIème ou au début du XIIIème siècle. Il semble que l’église actuelle comporte quelques réemplois d’un donjon castral pré-existant, conservé, aménagé et réhaussé. La présence de meurtrières ou de la porte latérale située au niveau du R+2 de l’édifice sur l’extérieur sont des dispositions typiques d’un donjon castral.
Le dernier niveau de la tour clocher avec un rehaussement plus tardif vient en remplacement d’une ancienne couverture traditionnelle à quatre pans, dont le niveau d’arase se distingue toujours avant retrait du dernier niveau.
Histoire récente
Au début du XXe siècle, le curé responsable de l’église signale plusieurs désordres (toiture vétuste, gouttières obstruées, voutes …).
Suite à une inspection, le chanoine TABARDET engage des démarches auprès du maire afin de faire restaurer la toiture. Les travaux sont réalisés en 1910. En 1911, le peintre et décorateur Italien, Mr GOLADATI procède à la remise en peinture des voûtes. Les vitraux sont remplacés. En 1942, remet en peinture l’ensemble du mur de chevet et représente, via une mise en scène de personnages à taille réelle, la méditation de la Sainte Vierge. En 1985, la couverture a été restaurée avec remploi des tuiles en bon état et de tuiles neuves en complément.
L’église Saint-Pierre de Tarentaise est fermée au public en 1992, pour cause d’insalubrité.
En 2008, un premier diagnostic a été réalisé par l’agence Arcanne qui a révélé la présence de plusieurs fissures sur les parois ainsi que des dégradations sur les voûtes en bois et de nombreuses tuiles cassées. Des témoins ont été placés sur les fissures.
En 2022, un second diagnostic plus complet a été réalisé par l’architecte du patrimoine Stéphanie CANELLAS de l’Atelier ISSHIN. Ce diagnostic a permis de dresser un état des lieux et un état sanitaire très précis de l’édifice qui a débouché sur des préconisations d’intervention prévues en 3 phases :